La nonchalence est une affaire de connaisseur. "J'étais devenu un spécialiste mondial de la sieste", révèle Dany Laferrière dès le début de son ouvrage. Cela n'interdit pas de lire et de réfléchir- la sieste y est, au contraire, propice. Elle permet aux pensées de jaillir, s'attachant aux petites et aux grandes choses, aux rêves et aux lectures. L'écrivain nous parle d'Obama et de l'Histoire, de ses premières amours nimbées d'un parfum d'ilang-ilang, de Salinger et de Borges, de la guitare hawaïenne, du nomadisme et de la vie, car cet "Art presque perdu de ne rien faire" est, ni plus ni moins un art de vivre.